jeudi 18 février 2021

Nivernais - Poème

 

Nivernais

 

Vert pays des eaux vives, tel est le Nivernais

Où de Loire en Morvan demeure le peuple éduen.

De prairies arbustives, labours et futaies,

Terroir de paysans, éleveurs de bovins.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Potiers de Saint-Amand, habiles céramistes,

Où de leurs mains ruisselle, l’argile de Puisaye.

A Pouilly, au printemps, vignerons et cavistes,

Trinquent sous la tonnelle le vin divin des chais.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Des rives ligériennes bordées de sables blonds,

Cosne, La Charité et Nevers se prélassent.

Que la carpe survienne où pêche le héron,

Près du Bec d’Allier, discrète est la bécasse.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Forgeait à Guérigny autrefois l’aciériste,

Mais c’est à Fourchambault que l’ouvrier martèle,

Travailleur aguerri, fier métallurgiste.

Cité de cheminots est Varennes-Vauzelles.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Charbon de Prémery ou bien de La Machine,

Des houillères de Decize perdure la mémoire.

Aux aciéries d’Imphy, fermées sont les usines,

Oui mais qu’on se le dise, glorieuse est cette Histoire.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Le canal en automne, à travers le Bazois,

Flânent jusqu’à Chitry, les bateaux de plaisance.

Et le long des vaux d’Yonne, là où flottait le bois,

L’artisan de Clamecy façonne la faïence.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Bons vents et bonnes gens, des forêts morvandelles,

Hêtraies et sapinières hébergeaient le maquis.

Là-bas par tous les temps, s’entend le joueur de vielle.

Vire le son de la Pierre de Montsauche à Luzy.

 

Saute le lièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre sous les nuages.

 

Dépeuplées et vieillies, les cités nivernaises,

Dont le peuple exilé est monté à Paris,

Tristes et appauvries, résignées, elles se taisent,

Accueillent le vacancier, soulagées, alanguies.

 

Grimpe la fièvre dans le bocage,

Des bords de Nièvre, monte la rage.          

                                                     

Auteur : Alrom Niverno, le 13 décembre 2020

 

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