Allons, les Morvandiaux,
Chantons la Morvandelle
Chantons nos claires eaux
Et la forêt si belle,
La truite aux bonds légers dans les roseaux fleuris
Et notre bois flottant qui vogue vers Paris.
Il souffle un âpre vent
Parmi nos solitudes ;
On dit que le Morvan
Est un pays bien rude ;
Mais s'il est pauvre et fier, il nous plaît mieux ainsi,
Et qui ne l'aime pas n'est certes point d'ici.
On veut la liberté
Dans nos montagnes noires ;
Nos pères ont lutté
Pour elle et non sans gloire ;
Rêveurs de coups d'état, César de quatre sous,
Les braves Morvandiaux se moquent bien de vous.
Jadis - on nous l'a dit
Surgirent nos ancêtres
Brisant le joug maudit
De leurs avides maîtres ;
Ils firent bien danser les moines, leurs seigneurs,
Repus de leurs misères et gras de leurs sueurs.
Pourtant nous subissons
Un reste de servage.
Pourquoi ces nourrissons
Privés du cher breuvage ?
Gardons, ô mes amis, nos femmes auprès de nous :
Nos filles et nos fils ont droit à leurs nounous !
Allons, les Morvandiaux,
Chantons la Morvandelle,
Les bois, les prés, les eaux,
Aimés d'un cœur fidèle,
Nos bûches qui s'en vont, Paris s'en chauffera,
Nos gars et leurs mamans, - Paris s'en passera !
Texte écrit en 1903 par le poète Maurice Bouchor.
Chantons la Morvandelle
Chantons nos claires eaux
Et la forêt si belle,
La truite aux bonds légers dans les roseaux fleuris
Et notre bois flottant qui vogue vers Paris.
Il souffle un âpre vent
Parmi nos solitudes ;
On dit que le Morvan
Est un pays bien rude ;
Mais s'il est pauvre et fier, il nous plaît mieux ainsi,
Et qui ne l'aime pas n'est certes point d'ici.
On veut la liberté
Dans nos montagnes noires ;
Nos pères ont lutté
Pour elle et non sans gloire ;
Rêveurs de coups d'état, César de quatre sous,
Les braves Morvandiaux se moquent bien de vous.
Jadis - on nous l'a dit
Surgirent nos ancêtres
Brisant le joug maudit
De leurs avides maîtres ;
Ils firent bien danser les moines, leurs seigneurs,
Repus de leurs misères et gras de leurs sueurs.
Pourtant nous subissons
Un reste de servage.
Pourquoi ces nourrissons
Privés du cher breuvage ?
Gardons, ô mes amis, nos femmes auprès de nous :
Nos filles et nos fils ont droit à leurs nounous !
Allons, les Morvandiaux,
Chantons la Morvandelle,
Les bois, les prés, les eaux,
Aimés d'un cœur fidèle,
Nos bûches qui s'en vont, Paris s'en chauffera,
Nos gars et leurs mamans, - Paris s'en passera !
Texte écrit en 1903 par le poète Maurice Bouchor.
Sur
la musique d'une vieille chanson morvandelle : " le galant de la
Nannette".
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