Elie Brackenhoffer, ressortissant allemand, voyage en France par voie fluviale. Il embarque à Roanne le 12 avril 1644 et arrive à Orléans le 21 avril. Sur la Loire, il passe par le Nivernais. Il écrit :
Decize est dans le Nivernais ; c'est une petite ville avenante et agréable ; elle a un pont des deux côtés ; elle est sur une île entourée d'eau de tous côtés ; sur les deux ponts, elle a des ponts-levis ; elle est bien munie de portes et de murailles. Il y a aussi une citadelle ou arsenal, et à ce qu'on dit, l'artillerie et le matériel de guerre de tout le Nivernais y sont conservés. La ville est un peu en pente ; le château ou arsenal se trouve au point le plus élevé. Sa situation est gaie ; la ville est sur la rive gauche de la Loire. Les ponts et les maisons sont tout en pierre. Les habitants sont assidus à l'ouvrage, aimables et déférents envers les étrangers ; la gent féminine est là particulièrement belle et bien faite. Sur une tour, près d'une horloge, est écrit : Quid datur a Diuis foelici optatique hora ? Au dessous, sont les ames de la ville, un lion de sable sur champ d'or. auprès est écrit : Hostibus horrendus leo, sed nansuetus amicis. 1622. Cette petite ville est à 9 milles de Belle July et à 7 de Nevers.
Nous avons acheté là des provisions à embarquer, pour 2 francs 2 sols...
Puis nous partîmes, par un vent assez violent, pour Nevers.
J'ai trouvé ce texte dans "Le voyage en France" chez Robert Laffont.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire